L'Espace Vivie, Verviers

Cette maison d'accompagnement est ouverte depuis 2013.

Dans cette maison, nous avons réalisé une interview avec:

COORDONNÉES:
espacevivie.be
info@espacevivie.be
Rue de Liège 107/2, 4800 Verviers
087 21 22 56
Coordinatrice: Régine Simonis

Régine Simonis, coordinatrice de l'Espace Vivie

“Cette maison est un environnement qui me rassure"

Visiteur Tony – A apprécié les massages thérapeutiques et la réflexologie chez Espace Vivie

Tony: “Je déteste être à l’hôpital. Je ne m’y sens pas bien. Mes visiteurs s’en sont rendu compte. Ils m’ont parlé de ce ‘regard de tueur’ qu’ils avaient remarqué chez moi. Lors de mon premier cancer, ce sentiment était d’autant plus exacerbé que je n’avais pas l’impression d’être vraiment malade."

“Pourtant, je n’ai pas à me plaindre des soins qui m’ont été dispensés à l’hôpital. Mais le constat est simple :  les infirmières et infirmiers, même ceux qui se préoccupent de votre moral, ne peuvent pas prendre le temps de vous écouter. À l’hôpital, si vous aspirez à une véritable conversation avec quelqu’un, vous devez prendre rendez-vous avec le psychologue.”

"Les massages thérapeutiques me font du bien. Mais les petites discussions avant et après les activités me plaisent encore plus."

"Des rencontres intéressantes et des conversations agréables, voilà ce que l'Espace Vivie m’a apporté."

Tony: "Ici, je peux tout dire."

“Je suis quelqu’un qui a grand besoin de contacts affectifs et tactiles. C’est pouquoi j’adore les séances de réflexologie. Et les massages thérapeutiques me font également le plus grand bien. Mais les petites discussions avant et après les activités me plaisent encore plus. J’ai l’impression qu’ici, les gens m’écoutent vraiment. Ils sont calmes, pas pressés. Ils me comprennent, ou en tout cas se donnent beaucoup de mal pour ça. Ils me demandent des nouvelles de mon petit chien. Pour moi, tout cela est très important, d’autant plus que, depuis mon premier cancer, je suis seul. Mon mariage n’a pas résisté.” 

“En compagnie de mes proches, par pudeur, j'ai du mal à me livrer totalement. J’ai peur de les blesser. Ici, je peux tout dire. Et, après une pareille conversation, j’éprouve deux fois plus de plaisir à m’abandonner à un massage thérapeutique. Ça devient de la détente pure. Pendant un moment, ce n’est plus à moi de prendre soin de moi: il y a quelqu’un pour me relayer.”

"L'Espace Vivie m’offre un environnement rassurant. Les gens d’ici me portent.”

Une visite à cette maison, c’est un rayon de soleil dans votre vie"

Visiteur Denis – A reçu à l'Espace Vivie le premier massage de sa vie

Denis: “Quand vous êtes brusquement confronté à une maladie que vous ne connaissez pas, et que des personnes compétentes vous suggèrent, avec gentillesse et générosité, des moyens d’alléger un peu votre situation, pourquoi ne pas leur répondre favorablement? Quelle est l’alternative? Improviser.”

“J’apprécie beaucoup la convivialité qui règne à l'Espace Vivie. Ici, le dévouement des gens est incomparable. Une visite à cette maison, c’est un rayon de soleil dans votre vie.”

Denis: "Ici, je peux vraiment me détendre."

“Avant de venir ici, je n’avais jamais bénéficié d’un massage. Et la réflexologie, je ne la connaissais que de nom. Ici, j’ai pu en faire l’expérience en direct. Et j’ai appris à lâcher prise. Avant ma maladie, ce n’était pas mon fort. C’était toujours moi qui faisais avancer les autres."

“Il m’est difficile d’exprimer concrètement dans quelle mesure les activités de l'Espace Vivie m’ont aidé. Mais, chaque fois que j’y viens, je suis heureux d’y être. Et chaque fois que j’en pars, je regrette que ce soit fini. Chaque fois, j’ai du mal à regagner le monde ordinaire. C’est la preuve qu’ici, je peux vraiment me détendre.”

Ici, j’ai réappris à m’aimer”

Visiteuse Monique – A bénéficié de massages thérapeutiques à l'Espace Vivie

Aujourd’hui, Monique vient chez Espace Vivie pour la dernière fois. Ses accès sont épuisés, et cela ne la laisse pas indifférente. “Cela me rappelle le chemin que j’ai parcouru. À cause de ce cancer du pancréas, j’ai subi une opération de six heures. Ensuite, j’ai dû réapprendre à manger, comme un bébé.”  

“J’ai frappé à la porte de l'Espace Vivie parce que j’avais envie de me faire chouchouter. À ce moment-là, j’avais derrière moi six des mes douze séances de chimio et j’avais déjà perdu beaucoup de poids. Physiquement aussi, je ne me ressemblais plus.”

“Dès ma première visite ici, j’ai eu l’impression qu’on m’administrait de l’oxygène. Et pas seulement grâce aux activités. Cette maison est aussi très axée sur l’écoute. Ici, vous pouvez vider votre sac. Avouer vos soucis. Votre tristesse.”

“Quand je suis arrivée ici, je me sentais très fragile. C’est pourquoi j’ai été tellement frappée par la sérénité avec laquelle j’ai été accueillie. Dans la salle de massage, il y a de la couleur sur les murs, la musique diffusée est apaisante, et la massothérapeute parle d’une voix douce.”

Monique: "Dès ma première visite ici, j’ai eu l’impression qu’on m’administrait de l’oxygène."

“Je me souviens bien de la première fois où la massothérapeute m’a demandé si elle pouvait toucher ma cicatrice. J’ai refusé. Je ne voulais même pas qu’elle s’en approche. C’était encore trop lié à mon séjour à l’hôpital, à mes difficultés pour réapprendre à manger.” 

“Lors d’une séance suivante,  elle a de nouveau tâté le terrain: ‘Est-ce que je reste à l’écart de ton ventre, ou bien puis-je le toucher tout doucement?’ Elle m’a posé la question avec délicatesse, sans rien m’imposer. Dans cette maison, personne ne vous oblige jamais à rien. Elle m’a assuré qu’elle arrêterait immédiatement si j’étais mal à l’aise. ‘D’accord, essaie’, lui ai-je répondu.”

"Ici, on m’a appris à masser moi-même ma cicatrice. À présent, j’ose le faire."

“La première fois qu’elle a touché ma cicatrice, j’étais encore très tendue. Mais, peu à peu, la situation s’est améliorée. Au bout de quelque temps, elle m’a appris à masser moi-même ma cicatrice, à la maison, avec des huiles essentielles. À présent, j’ose le faire.”  

“En fait, grâce aux gens d’ici, j’ai réappris à m’aimer. À aimer celle que je suis devenue.”